Tribune Senlis Ensemble : #363 Mars / Avril / Mai 2023

Des méthodes à tout le moins inélégantes
Cette tribune est le seul moyen d’expression écrite qui est accordé aux élus d’opposition à Senlis, une fois tous les deux mois. Mais nous ne sommes pas informés à l’avance de la date de bouclage du magazine : par exemple, pour ce numéro, nous avons reçu le 13 février, la date à laquelle notre texte était requis, soit le 17 février 2023. En plein milieu des congés scolaires, notre équipe a donc quatre jours pour écrire son texte dans les délais. Et l’équipe municipale dispose, elle, d’un temps beaucoup plus conséquent pour répondre à notre tribune avant la publication du magazine. Magazine, qui est par ailleurs entièrement dédié à la politique municipale sur plus d’une quarantaine de pages …
C’est une technique parmi d’autres, pour museler l’opposition et prétendre que tout va bien. Il y en a d’autres, comme, par exemple, demander les questions diverses par écrit à l’avance pour les conseils municipaux. Nos questions ne sont jamais lues en conseil municipal et les réponses qui y sont apportées, souvent en fin de réunion, ne font pas l’objet de débat. Il est ainsi aisé de ne pas y répondre ou avec une pirouette : “Nous répondrons dans le prochain Senlis Ensemble”, “les documents vous seront envoyés”, nous avons déjà répondu ” voire ” vous nous avez envoyé les questions trop tard”, et hop, à la trappe, les questions légitimes des opposants. On en parlera lors du prochain conseil ou même pas du tout puisque tout le monde aura oublié d’ici là. En bonne professionnelle de la politique, Madame Loiseleur répond à côté ou ne répond pas et réécrit ainsi sa vérité. Qui la croit encore ?
Toujours les même lignes de communication sans réel projet
Lors de la dernière séance du conseil municipal, le 02 février 2023, nous examinions les grands lignes politiques envisagées pour la dépense publique de notre ville en 2023. L’opposition a posé 12 questions simples sur des sujets qui nous intéressent et regardent les Senlisiens. Nous vous en donnons une transcription sur notre site Facebook. Par exemple, la municipalité a annoncé un plan de sobriété énergétique. Combien va-t’il faire économiser à la ville ? Pas de réponse apportée en séance “Nous n’avons pas encore les factures”. Cette “précision” dans la réponse serait risible si elle n’était récurrente. Dans beaucoup de communes, la sobriété énergétique est engagée depuis longtemps et l’éclairage public est entièrement en LED ; à Senlis, seulement un quart du parc a été changé pour consommer moins
Nous avons également posé des questions sur le plan de stationnement et de circulation de la ville à l’aune des différentes constructions et chantiers en cours. Nous avons interrogé sur Action Cœur de Ville et l’inscription dans ce dispositif de la future piscine intercommunale. Là où d’autres villes se servent des subsides accordées par l’Etat pour rénover leurs centres-villes, à Senlis, le portail Ouest de la cathédrale, les bâtiments aux abords de la gare et d’autres bâtiments patrimoniaux attendent d’être rénovés depuis longtemps.
Au moins avons nous appris lors du dernier conseil municipal que la révision du PLU en cours amènera Senlis à rester une ville “clairière” entourée par les terres agricoles et “mettant en valeur les espaces verts urbains” dans une préoccupation environnementale forte. Ces beaux discours enrobent la réalité : c’est Madame Loiseleur qui a accordé le permis de construire pour Amazon qui a entraîné l’artificialisation de plusieurs hectares de terres autrefois agricoles en bordure de ville avec le trafic et la pollution engendrés par la noria de véhicules et l’impact direct ou indirect sur les petits commerçants du centre-ville et des quartiers. C’est également Madame Loiseleur et son équipe qui annoncent lors du dernier conseil municipal que le terrain de l’ancienne piscine d’été fera l’objet d’un permis de construire en 2023 pour des bâtiments d’habitation alors qu’il constitue un îlot de verdure à proximité du centre-ville et de Valgenceuse. A force de dire une chose et d’en faire une autre, on finit bien par ne plus convaincre personne. Sauf les déjà convaincus.
Ceux à qui on ne dit pas tout non plus, ce sont les plus précaires parmi les senlisiens. Aucune revalorisation des chèques de première nécessité distribués par le ville de Senlis depuis des années. Et l’analyse des besoins sociaux de la ville a démontré qu’un certain nombre de personnes âgées pourraient bénéficier de ces chèques et de ces aides mais n’ont pas l’informations. Nous suggérons donc à toutes les personnes de plus de 70 ans de se rendre au CCAS ou d’en appeler les agents pour vérifier s’ils peuvent être titulaires de la carte senior et bénéficier des aides afférentes. Comment parler de solidarité si on n’aide pas les personnes qui y ont droit ?